Abstract
Jorge Semprun publie en 1980 et 1981 deux textes dont les pactes de lecture et les sujets abordés semblent radicalement différents. Le premier, Quel beau dimanche, constitue un témoignage et fait l'objet d'un pacte autobiographique, tandis que le deuxième, L'algarabie, est une uchronie nantie du sous-titre « roman ». Les deux textes manifestent toutefois des ruptures contractuelles. D'abord, dans Quel beau dimanche, l'identité du protagoniste et le réel en général sont questionnés et fictionnalisés. Ensuite, le protagoniste de L'algarabie, ainsi que deux autres personnages, s'avèrent être des doubles de Semprun. L'un et l'autre livre demandent donc une lecture à l'intérieur de « l'espace autobiographique », domaine intertextuel par excellence. Or, une étude textuelle et intertextuelle dévoilera une parenté profonde entre l'imaginaire des deux récits, en identifiant les clefs de lecture qu'ils s'offrent mutuellement. Face à cette écriture à clef, le lecteur agit comme un héros-quêteur, ce qui n'empêche pas Semprun de se cacher devant lui. L'opération de dénudation effectuée par le lecteur est de ce fait orientée vers le réseau associatif de l’œuvre plutôt que vers l'intimité de l’écrivain.
Translated title of the contribution | The imaginary of Jorge Semprun: : Narcissus between mirror and flower |
---|---|
Original language | French |
Pages (from-to) | 152-171 |
Number of pages | 20 |
Journal | Orbis Litterarum |
Volume | 63 |
Issue number | 2 |
Early online date | 10 Mar 2008 |
DOIs | |
Publication status | Published - Apr 2008 |
Keywords
- Semprun
- Temoignage
- identite
- intertextualite
- camps de centration
- communisme